Le regard cherche souvent la source du son pour comprendre ce qui le produit s’il ne le voit pas.

Si nous ne sommes pas habitués à notre environnement, si nous n'en avons pas la mémoire, nous avons besoin pour l'identifier de comprendre d'où vient le son: en voyant sa source.

Comment le visuel aide à identifier ce qui produit le son?
Êtes-vous troublé-e-s par un son dont la source est cachée?
Peut-on dire que le son trahit?

Nous allons écouter plusieurs sons et tenter de les reconnaître.
Certains sons sont faciles à reconnaître et bien définis (un avion, une voiture, une cloche…) mais mélangés, on ne les reconnait plus, et c’est ce qui peut en faire le mystère, ou l’illusion comme dans le bruitage (prendre un son pour un autre).

Peut-on parler de point d'ouie comme on parle de point de vue? Le son vient de partout, tandis que la vue tient dans le cadre du regard.
Mais dans les deux cas, on peut "focaliser" son attention.
On peut ainsi parler de "musique de fond" ou de "premier plan" lorsqu'un son se détache à proximité des autres sons qui l'environnent.

Un son produit hors de mon champ de vision peut quand même me permettre de le visualiser (par exemple lorsque je veux traverser un passage piéton). Ainsi ce qu’on ne peut pas localiser dans son champ de vision est complété par l’audition, et la mémoire de qui produit ce son.

Murray-Shaffer parle d’environnement "hi-fi" dans un environnement où l’on peut distinguer chaque son et "low-fi" dans le cas où plein de sources se superposent (en centre-ville à l’heure de pointe…), dans ces moments là on a parfois besoin de la vision pour trouver la source du son, fondue dans le mix du paysage.
PARTIE DESSIN :

Dans cette partie de l’atelier, nous invitons chacun·e à écouter attentivement des bandes sonores enregistrées avec Aude puis à les interpréter par le dessin.

Le dessin permet d'interpréter une image de façon très personnelle car il est le résultat direct d'un geste d'un corps. Le dessin devient alors un langage sensible et une manière de traduire les textures, rythmes et intensités du son. C’est une manière unique de comprendre, ressentir ou représenter quelque chose à partir de son imagination, de sa mémoire et de sa sensibilité.

La traduction est le fait de transposer un contenu d’un langage à un autre.
L’interprétation : Interpréter, c’est donner un sens personnel à ce que l’on perçoit.

Exemple : Pierette Blotch : Son travail explore les relations entre le geste, le rythme et l'espace, souvent en utilisant des motifs simples tels que des points, des lignes ou des boucles.


Dans un premier temps : toustes ensemble, nous allons dessiner à l’encre noir notre « répertoire » de formes par rapport aux sons que vous avez enregistrés, sur des feuilles A4, légendés, dans un petit jeux d’échauffement.

Puis nous les mettrons au mur afin de les avoir devant les yeux pour la seconde partie : dessiner sur les tissus nos phrases sonores.